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Lakonik... -
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...chez les soviets
Lakonik a rencontré Lénine et sa femme en 1915 à Berne, ce fut le début d’une grande amitié, très proches ils décidèrent de partir à Zurich, le couple ami s’installa près du Cabaret Voltaire où ils allèrent ensemble à maintes reprises, les rumeurs disaient même que Lénine était DADA.
Fréquentant les cercles marxistes depuis 1888, Lénine rêvait d'un soulèvement armé et essayait de rassembler des partisans pour accomplir sa vision révolutionnaire.
Les bolcheviks et Lakonik se réunissaient des nuits entières au café Landolt, discutant devant leurs verres de bière, des événements en Russie, tout en faisant des plans.
Enfin, le 9 avril 1917, le jour du retour en Russie est arrivé, après beaucoup de négociations avec les allemands qui voyaient leur intérêt politique, le Reich allemand a permis la traversée de l’Allemagne dans un train plombé. Lénine était accompagné par Lakonik et de nombreux autres révolutionnaires qui allaient jouer un rôle très important dans la révolution d’octobre 1917.
Le contrôle du pouvoir politique par les Bolcheviques fut chose faite très rapidement.
Lakonik, à ce moment précis, a fréquenté le milieu artistique moscovite, c’est après la révolution d’octobre qu’il a rencontré Maïakovski qui tout de suite a utilisé son talent au service du pouvoir politique. Dès 1918, Ils ont décidé de créer l’agence de propagande et de publicité VLALAK. Peu de temps plus tard, d’autres artistes les ont rejoints, Gustav Klucis, Natalia Gontcharova, Olga Rozanova, Rodchenko puis parfois Eisenstein…Tous rêvaient d’une ère nouvelle en souhaitant réinventer l’homme : l’Homo sovieticus. Dès les années 20, le courant futuriste a commencé à s’étioler et à perdre toute légitimité politique et ce fut les années noires qui commencèrent pour la plupart d’entre eux, MaÏakovski se serait suicidé en 1930 ?
C’est alors que le camarade Staline décréta le réalisme socialiste qui exige de l'artiste « une représentation véridique, historiquement concrète de la réalité dans son développement révolutionnaire.
Suite à ses valeureux services pour représenter le pavillon soviétique à Paris en 1937, Gustav Klucis et quatre vingt artistes furent fusillés en 1938, Eisenstein mourut seul abandonné de tous en 1948, Lakonik serait parti en exil, on ne sait où?
Il a échappé de justesse aux griffes de Staline en emportant dans sa fuite beaucoup de documents originaux créés, par ses camarades artistes et révolutionnaires, lors de l’existence de VLALAK.
La plupart de ces œuvres aurait disparu pendant la seconde guerre mondiale.
Fort surprenant, lors d’un vide grenier dans un village Vosgien, un chineur a racheté, sans savoir de quoi il s’agissait, une partie de ces œuvres oubliées, sentant la bonne aubaine et voulant valoriser son achat dans une salle des ventes locale, le commissaire priseur, voyant dans ces documents un intérêt historique, lui a suggéré de restituer ces œuvres au commissariat de gendarmerie le plus proche.
Après maintes tergiversations, tractations, palabres, Pichon, haut lieu de la culture française a réussi a obtenir cette expo, juste avant que toutes ces œuvres repartent dans leur pays d’origine.
A vous de les apprécier à leur juste valeur en les contextualisant et en pensant que l’histoire se répète…
Publics : Tout publics
Type : Expositions
A partir du : 24/11/21
jusqu'au 24/11/21
Tarifs : Entrée libre
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Espace